Communiqué de presse : grève du 1er février 2024
Soutien inconditionnel à l’École publique et à l’ensemble de ses personnels
Nous, citoyennes et citoyens engagé·es, parents, et partisans de l’éducation publique et laïque, exprimons notre profond attachement à l’École publique et soutenons ses professeurs dévoué·es et l’ensemble des personnels qui œuvrent chaque jour à l’enseignement et au bien-être de nos enfants.
Ces dernières semaines, il a été beaucoup question d’École de la République. Bien sûr, il y a les principes. L’École se doit de respecter le principe d’égalité et être garante de l’éducation de toutes et tous, sans discrimination, sans tri à l’entrée sur des critères d’origine géographique, économique, sociale, religieuse, sanitaire ou de genre. Nous la voulons inclusive et permettant la mixité sociale.
L’égalité, c’est penser les mécanismes d’inclusion en organisant la souplesse et l’adaptation aux particularités, en ayant des équipes nombreuses de professionnel·les dans l’école et en dehors : médecine scolaire (avec IDE et psy EN), AESH, RASED, animation, assistantes sociales, personnel paramédical, éducation spécialisée. C’est ne pas confondre les métiers et les rôles. C’est ne pas se cacher derrière quelques heures de formations en webinaire.
L’égalité, c’est allouer l’argent public à l’École publique de manière équitable partout, pour permettre à notre pays de réellement faire vivre la mixité sociale. En ne donnant plus de prétexte pour contourner la carte scolaire, en ayant des locaux et du matériel suffisants et dignes, des effectifs réduits et des personnels assurant la continuité pédagogique.
Il y a les principes, et puis il y a la réalité : la crise de recrutement, le manque de remplaçant·es, la mise en œuvre du Pacte, l’inclusion sans moyens adéquats, les effectifs élevés dans les classes, les locaux parfois vétustes ou inadaptés, les fermetures de classes et les fusions d’établissements. Cela contribue à la détérioration significative des conditions de travail et d’apprentissage des élèves, mais aussi à la perte des principes républicains.
L’égalité, c’est allouer l’argent public à l’École publique de manière équitable partout, pour permettre à notre pays de réellement faire vivre la mixité sociale.
La grève du 1er février est un appel pressant à résoudre ces problèmes cruciaux qui touchent l’éducation de nos enfants. En signe de solidarité, nous appelons à rejoindre les enseignant·es mais également tous les personnels qui encadrent nos enfants au quotidien, qu’il s’agisse des AESH, ATSEM, AERS, des équipes d’animation, et de tous celles et ceux qui contribuent à l’environnement éducatif.
Ce soutien est un cri d’alarme pour un investissement massif dans notre système éducatif, afin d’assurer un avenir solide pour nos enfants. Nous exhortons le gouvernement à écouter attentivement ces préoccupations et à travailler en collaboration avec la communauté éducative.