SCOOP : Plus d’un quart des cantines scolaires de Montpellier dépendent d’un prestataire

Qu’est-ce que ça change ?
27 écoles de Montpellier (sur 116) ont des repas préparés et livrés par la société SHCB, basée à Béziers, et non par la cuisine centrale. Ces repas ne contiennent que 20 % de bio, ce qui représente ni plus ni moins que le minimum légal autorisé. Par ailleurs, leur qualité est parfois insatisfaisante : notre association a effectué un suivi durant 2 mois à l’aide d’un outil de recueil de témoignages des enfants et des personnels qui a permis d’en attester (quantité, qualités gustatives et nutritionnelles, respect du menu annoncé).
Depuis au moins 6 ans, la qualité des repas y est donc moindre que pour l’ensemble des autres écoles de Montpellier qui sont servies par la cuisine centrale.
Une communication municipale trompeuse
Tous les parents d’élèves ont reçu l’an passé une jolie publication papier provenant des services de la Mairie. Y est annoncée la montée en puissance du bio et du local, avec un calendrier alléchant : 60% en 2023, 75% en 2024 et 100% en 2026 ! Ceci n’est vrai que pour les repas élaborés par la cuisine centrale. Mais aucune communication en direction des familles des 27 écoles laissées de côté, qui bien souvent ignorent la situation de prestation de service. Pire encore, des modifications tarifaires sont intervenues. Un nombre non négligeable de foyers ont donc vu le prix de ces repas de moindre qualité augmenter de 4.65 à 6,55 euros.
Que fait la Mairie ?
Les services municipaux ont été interpellés par des parents élus de plusieurs écoles, y compris par voie d’avocat. Cela n’a rien changé. Nous-mêmes avons envoyé un courrier à l’attention du maire, Monsieur Delafosse, qui est resté lettre morte. Pourtant des solutions ont été proposées : modifier le cahier des charges du prestataire pour s’aligner sur les promesses du Maire, alterner les écoles concernées ou encore compenser cette inégalité par une baisse tarifaire.
Une situation de rupture d’égalité devant les charges publiques
Notre association a été sensible à la situation des familles de ces 27 écoles. Nous sommes en effet attachés à l’équité et au principe d’égalité qui incombe au service public de restauration scolaire. Après l’absence de réponse du Maire, nous engageons une campagne de communication, notamment par voie d’affichage sur les établissements concernés, afin d’informer les familles. Nous saisirons également le Représentant du Défenseur des Droits de l’Hérault.




