Fil d’actu de la mobilisation en cours devant la Mairie
mis à jour le 28/10/2025 à 23h00

Mardi 28 octobre : la Mairie n’y peut rien
Aujourd’hui, mardi 28 octobre, le 115 (qui attribue des places d’hébergement aux personnes sans abri) a refuser de proposé un lieu d’accueil. Une délégation a été reçue par l’adjoint au Maire, Monsieur Calvo, en charge du logement. Mais rien. Ni ouverture de gymnase, ni mise à disposition d’un lieu de répit, pas de mise à l’abri des effets personnels. Aucun membre de la municipalité n’est venu à la rencontre des familles pour s’enquérir de leur état de santé physique et mentale ou pour soutenir.
La municipalité n’était pas informée par la Préfecture de l’expulsion imminente du lieu où était hébergées les familles. Il n’y a donc eu aucune anticipation. Aucune association n’a pu être prévenue. Tout le monde est pris de court. Et la mairie répond depuis hier que “c’est l’Etat qui doit proposer des solutions”. On ne sait pas s’il y a un dialogue entre Mairie et Préfecture, entre Mairie et Département pour trouver des solutions.

Il a fait relativement doux aujourd’hui. Les enfants se sont occupés dehors. Une maman diabétique a fait un malaise ce matin. Un médecin bénévole présent sur place a donné les premiers soins, puis les secours l’ont emmenée aux urgences. Mais impossible pour elle de laisser sa fille qui est scolarisée dans un collège de la ville. Elle a souhaité revenir au plus vite. Toute la journée des collectifs et des personnes sont venues prendre des nouvelles, apporter à manger et discuter.
Cette nuit encore, elles et ils dormiront dehors.
Les associations et organisations syndicales ont appelé à un RASSEMBLEMENT LE SOIR à 18H00 pour les soutenir et réclamer le droit le plus élémentaire : un toit pour dormir !
Une centaine de personnes sont venues : des militant·es syndicaux, associatifs, partisans, de simples citoyen·nes. La sono ne marche pas. Tant pis. On fera sans. On s’éclaire avec le téléphone pour décider ensemble quoi faire pour la suite. Que veulent les familles ?
Tout le monde restera. Il faut des tentes et des matelas. On reste camper. Mais les grilles ferment l’accès sous le haut vent monumental du bâtiment. impossible de s’abriter comme hier. La foule frappe dans les mains de longues minutes pour demander l’ouverture des grilles anti-émeute. Mais en vain. Un autre endroit est avisé pour s’abriter. Demain, il risque de pleuvoir…
lundi 27 octobre 2025

lundi 27 octobre : première nuit sur le parvis
Depuis lundi 27 octobre au matin, 8 familles – soit plus de 30 personnes dont 15 enfants de 4 à 16 ans – ont été expulsées par les forces de l’ordre d’un lieu qui les accueillait depuis plusieurs mois, grâce à l’association Solidarité partagée, et cela en l’absence de solution d’hébergement que l’Etat leur doit.
Les familles sont parties avec leurs affaires pour camper devant la Mairie.
Elles ont passé la nuit sur place.
De très nombreuses associations sont venues les soutenir et ont relayer l’action en cours.
leur motivation a rester là est d’abord et avant tout une demande d’aide de la municipalité.
Les familles ont peur pour certaines de se rendre devant la préfecture. Le préfet représente l’Etat sur le territoire héraultais. C’est lui qui est prioritairement en charge de l’accueil, de l’hébergement d’urgence. Mais cette compétence et même cette obligation incombent à toutes les collectivités territoriales.
La nuit a été dure. Beaucoup de gens sont venus apporter des vivres et du réconfort.


